Abd – el – Kader sauve les chrétiens lors de son exil à Damas

Tableau de Jean-Baptist Huysmans (1861), représentant l'émir Abd-el-Kader, protégeant les chrétiens à Damas en 1860, lors des massacres commis par les Druzes .
Les troubles confessionnels du Mont-Liban atteignent Damas entre le 9 et le 17 juillet 1860 (Massacre de Damas).  Sans que le gouverneur de la ville, Ahmed Pacha, ne s'interpose, des druzes attaquent les quartiers chrétiens, grecs et maronites, tuant plus de cinq mille habitants selon le général d'Hautpoul.

L'émir intervient pour arrêter le massacre et protège au péril de sa vie  37  la communauté des chrétiens de Damas.  Grâce à son influence auprès des dignitaires de la ville et aux membres de sa suite qui l'ont suivi dans son exil, quelque 12 000 survivront, mais 10 000 trouveront tout de même la mort.

Abd-el- Kader doit même s'interposer par la force avec les membres de sa suite, pour protéger les familles chrétiennes venues se réfugier en nombre dans le quartier des Algériens.  Il fait tuer certains pillards.  À la suite de ces événements et le calme revenu, il se retire plusieurs jours sur la tombe de Ibn 'arabi (quartier de sheikh Mouhidin) pour prier, méditer et jeûner.

Abd-el-Kader reçoit la grand-croix de la Légion d'honneur et d'autres marques de reconnaissance venant du monde entier (notamment du pape, du tsar de Russie, etc.), en particulier une paire de pistolets de la part du roi de Prusse en remerciement de cet acte de protection des chrétiens de Damas.

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